samedi 15 mars 2008

Semaine faste

Deutzia gracilis

Action, la contemplation, ça suffit.
Mercredi:
Vvvroum, vrroum, direction une jardinerie avec des idées bien arrêtées:
Trouver des spécimens pour mon carré frais.
Rencontre une demoiselle lupin. Je jubile.
Et un gentilhomme (pas blanc, lui, mais destiné à tenir compagnie à quelques framboisiers inhibés).

Lupin gentilhomme

Un gypsophile paniculata, ça c'était pas prévu, je n'y avais pas pensé, mais hop, adopté.
(Dans les bouquets de fleuristes il m'énerve car ça fait remplissage, en plus il est associé souvent à deux ou trois feuilles de fougères qui dénaturent totalement les fleurs choisies au départ, mais là, bon, va comprendre, il me plaît.)


Samedi:
Une demie-heure d'attente à la poste pour ramener un précieux colis.
Un jardinier se doit d'être patient, arrgh, la jardinière apprentie que je suis, essaie.
Dans l'appartement, critch, d'un coup de cutter, délivre uns à uns mes prisonniers serrés dans cet étroit carton depuis... beaucoup, enfin longtemps, bien plus qu'un délai de Colissimo.
Vite de l'eau, de l'air.
Les voilà, ouf, pas si mal en point.


Les deux rosiers de Banks:
Un blanc qui fleurit en pompons au printemps, nommé "Albo plena" ou "Alba plena" c'est selon les étiquettes. C'est un peu un pari, car il pousse à merveille dans le sud, mais craint les gelées, et au zardin, c'est quand même frais en hiver, voir plus. J'ai craqué pour son côté liane,(il peut escalader jusqu'à 6 ou 10 mètres dans un arbre, ses fleurs doubles, ses feuilles allongées et vertes au coeur des hivers doux et enfin son côté "inerme", un mot qui veut dire sans épine, je viens de l'apprendre.)
Rosier de Banks , version blanche

Et l'autre , jaune beurre, "Lutea", une future splendeur, j'en suis certaine. Seulement voilà: je suis incapable de garder un cap monochrome. Jaune: on s'éloigne de l'objectif blanc, pourquoi je n'ai pas continué ma trajectoire?
(J'étais bien décidée à tout mettre en oeuvre pour réaliser le carré blanc. Au moins me concentrer juste une semaine aux achats nécessaires à ce mini plan. J'avais plein de noms de plantes idéales pour ça à chercher. Et ben, zip, ça dévie, en deux deux.)
Aaah, j'imagine très facilement les choses, ça me perdra.

Ci-dessus Le Lutea beurre frais mais pas pour le carré frais
(photo vue sur internet, pas de mon zardin)

La photo vient du jardin de Nigelle bleue , une jardinière qui intervient sur un forum dénommé "jardiweb", et c'est drôlement bien pour les fondus de zardin qui échangent et en apprennent plein à une néophyte comme moi!
Pour ceux qui ont l'âme à papoter ou qui cherchent une réponse à des questions existentielles:

Donc j'achève fébrilement mes découvertes postales:
Trois arbustes destinés, eux, oui, oui, au white little garden.
Un oranger du Mexique,
aux feuilles persistantes, à floraison blanche et parfumée,(ça c'est du basique, un peu lourd, faut voir...J'ai pensé à l'hiver, quand toutes les vivaces seront sous terre, il faudra bien quelqu'un pour rappeler l'existence du carré frais, non? Il aura ses grosses feuilles bien vertes non stop -rassurant si l'hiver s'éternise- et me fera me souvenir des autres autour).
Le choisya ternata

un Deutzia "gracilis", (Il a déjà des toutes petites fleurs déployées, oooh, -même pas traumatisé par son séjour à la poste- le gâtisme me guette, hum, hum!)

et un arbre aux perles.
Ce dernier sera mis en observation pour guetter son feuillage d'automne. S'il a la fantaisie de flamboyer, malgré ses jolies perles blanches, je l'exilerai vers un autre coin du zardin où il pourra changer de couleur au gré des saisons comme il l'entendra.
Cet arbre aux perles n'est pas vraiment comme la Symphorine blanche évoquée dans le billet précédent.
Son nom latin à lui, c'est "Symphoricarpos albus".
Pour le moment, il ne laisse pas deviner grand chose: quelques 25cms de branches frêles, de couleur brune, de microscopiques soupçons de bourgeons, pas vraiment de quoi tomber en pâââmoison. Peut-être un lent.
J'en reparlerai un autre jour.

Pour revenir aux rosiers de Banks, un autre blog montre quelques photos à tomber par terre:
ici .
Pour le basique Oranger du Mexique, ne pas espérer faire de la marmelade, mais humer ses fleurs, ça ne sera déjà pas si mal. Des précisions sur le mode de culture de ce latino- Choisya ternata"? Un sans-souci.
Aussi réconfortant qu'un bon plat de coquillettes avec gruyère râpé.
A l'achat, moins cher qu'un bout de 300g de comté dans mon supermarché.
Tout pour plaire à une jardinière fauchée et du coup à tendance radine.
Mais ça n'a rien à voir avec un carré frais...


1 commentaire:

lena sous le figuier a dit…

C'est magnifique un jardin blanc, ça luit même dans la nuit...C'est un vrai boulot, les fleurs blanches fanent façon chiffon bruni -non, non, ils ne font pas leur Carla-