samedi 8 mars 2008

Carré blanc sur fond vert, gris, caillou, chou, genou, trou.

En novembre 2006, un certain passage entre deux niveaux était épineux.
Sécateur, binette, rateau, allumettes.Plusieurs heures jusqu'à la tombée de la nuit, j'ai arraché, pioché, déraciné des mètres de ronces et de redoutables épines noires.
Gnark. Aïe, les genoux, les coudes.
Mais je garde un très bon souvenir de ce débroussaillage intensif,
-comme si j'avais aidé à déblayer devant le château de la belle au bois dormant-.
En fait: deux carrés de 2 mètres par 2.
Un rappel moins agréable, deux ans après, perdure néanmoins: une tendinite qui se réveille parfois. Donc maintenant j'y vais beaucoup plus doucement, je m'abstiens de tout travail forcené. C'est pas bon pour la santé.

Du coup, je me vois dans l'obligation d'occuper cette petite surface sous peine de voir revenir des petits chênes, des ronces et autres indésirables en ce passage;
et de refaire des trous de forcenée, ah, no, merci.
J'ai opté pour un coin blanc, en commençant par un seringat "White Rock".
Il se porte bien.
Et j'ai envie de partager cette surface en diverses floraisons blanches qui seraient constituées de vivaces et d' arbustes judicieusement choisis, ça c'est le plus difficile..., pour donner tout au long de l'année des petites tâches blanches.Un carré blanc sur fond vert.
Plein de verts possible.
Plein de formes de fleurs et de feuilles.
Comme je suis une tortue indécise, je dois passer à l'action ce printemps.
J'ai déjà un rosier blanc offert par une amie.
Des fleurs d'un blanc pur, ça repose du pourpre.
Enfin juste dans ce passage, le reste du zardin, je ne vais pas m'embêter avec du monochrome.
Sur des petits carnets, ou des feuilles volantes, je note mes préférées:
ancolie "green apple", pivoine, lupin "la Demoiselle"
achilée ptarmica "the Pearl", gaura, perce-neige, anémone du Japon, clématite alba et chou maritime.
Plus d'autres ultra rustiques, -ça reste un de mes critères- repérées sur le site de Monsieur Fillippi, spécialiste des jardins secs et du gris.
J'aime bien les cistes aux pétales blancs (il y en des roses aussi) -sortis et portés direct de la machine sans repassage-.

Et les rosiers alors là, il faudrait dix billets pour en parler! (Rien que des blancs)
Deux sans maladies et fleurissant looontemps:
"Félicitée et perpétue" et "Fée des neiges", (nommé aussi, je crois, Iceberg).
Pas d'image de ces merveilles, ça viendra.

Mais quand même, une:
La symphorine blanche car je suis intriguée par ces petites baies , mais je me demande si l'arbuste portant ces drôles de "fruits" n'a pas un feuillage qui vire au rouge en automne ou au printemps, auquel cas, ça casserait tout mon futur carré blanc.(C'est pas que je n'aime pas le rouge, bien au contraire, mais le rouge ça risque d'effacer les autres floraisons, enfin, je vois ça comme ça pour ce projet de petit carré frais.)

Avec ce genre de questions, pas étonnant que ça n'avance pas vite tout ça.
Plus mon rube qui me fait me moucher toutes les 30 secondes, ça fleurit à grande vitesse au pied du bureau.
(Bon je ramasse après. Relâche pour le médage le temps de finir ce billet)





Ce soir mon cerveau cogne comme un gros caillou.
Pas de nouvelle de ma voyageuse aux pays des bouleaux argentés.
Et imaginer un autre périple d'un autre voyageur sous la neige, mais sans essuie-glace, ça ne décongestionne pas vraiment.
Illustration extraite de "La cuisine russe",
de Michel Parfenov, Actes Sud.

1 commentaire:

Unknown a dit…

Gwen !
Ca m'a l'air tout à fait chouette ton idée de carré blanc.
C'est vrai que ça demande de l'énergie le jardin ! Et après, qu'est-ce qu'on se sent bien quand on regarde le boulot accompli !
Bises et bon courage pour le rhube, j'en ai eu un beau aussi, c'est rien mais c'est un poil fatigant..!