dimanche 28 février 2010

Atterrissement de trois pivoines


Pivoine "Marie Lemoine", en racines nues,
avant son enfouissement
.

Jeudi 18 février, après un coup de fil m'assurant que "vraiment il faisait beau" alors que la veille c'était tout le contraire, hop,
les trois pivoines sautaient dans la voiture traversaient la plaine de la Crau,
enfilaient une guirlande de villages cévenols, gravissaient le plateau du Larzac, rejoignaient le pays du Roquefort, et quelques virages encore, des descentes, des montées...
Franchir sur un pont hors d'âge le cours d'eau vert.
Les routes muent en chemins, les rochers familiers apparaissent.
Le coeur tout à fait battant de la conductrice voulant parvenir avant la nuit pour voir le zardin.
A 10 minutes près ce fut le cas.
Equipée d'une lampe, la zardinière a sauté dans tous les coins pour guetter si ça poussait, si c'était encore vivant, si beaucoup de nettoyage était à prévoir, si les vivaces tenaient le choc.
Si le gel n'avait pas occis quelques frileux.

Immédiatement, le simple fait de diriger le faisceau de lumière vers la terre,
ça allait très bien.
Faire du feu dans le petit poële, constater que les couvertures étaient quand même assez humides.
Bien manger en bonne compagnie.
(Avec ceux qui m'envoient de la neige en photos et des infos météos précises et tentatrices.
Coucou les amis!)

Le lendemain il a fait encore beau.

Beaucoup mieux que de gagner au loto.

(Tous les jardiniers, toutes les jardinières reconnaîtront ce dont je veux parler, quand on attend depuis des jours une météo favorable pour tel ou tel travaux.)

Alors vite j'ai pris les décisions d'atterrissage pour les trois belles en racines nues commandées chez Rivière, et les trois pivoines ça y est, ont plongé chacune dans leur trou.
Tadam, tadam.
J'ai veillé cette fois à ne pas trop les enterrer.


Pivoine "Marie Lemoine",
pas trop enterrée j'espère?

Pivoine "Do tell"



Derrière une touffette de buis
pivoine "Louise Lossing"

Ma mission accomplie, j'ai profité des rayons de soleil et observé tout le reste.
Et suis repartie.

8 heures de route en moins de 24 heures pour planter 3 pivoines.
Un bilan carbone désastreux.

Un bilan zardinier très joyeux.

jeudi 11 février 2010

Chou romanesco, jus de grenade et boisson aux fleurs d'hibiscus


Météo glaciale.
-6° à -8°.
Pour la colline qui m'attend.
Impossibilité technique d'aller zardiner.
Les pivoines devront patienter au frais: la terre est increusable, pfff...
Un petit redoux est prévu vers mardi ou mercredi.
On avisera.

Quelques flocons tombent finement, même ici,
oui, oui sur le vieux port.
Bon ça ne blanchit pas encore les toits.
Il n'y a plus personne dehors.
Le vent transperce de manière redoutable les épaisseurs.

Comme une promenade sur un chou romanesco,
l'esprit zardinier sautille d'une colline à une autre.

En ville j'ai comparé deux bouteilles identiques de jus de grenade.
Même marque, même composition, même contenance, exactement les mêmes couleurs de jus.
L'une à 5, 50, l'autre à 7, 90.


L'une avait le petit logo AB, bien vert.
Aaaah, bon.
Du jus, pas en bouteille, bien sucré,
a giclé quand j'ai ouvert ma grenade turque provenant de chez l'arménien .
Plaf, plein d'éclaboussures sur les papiers et courriers à poster qui sont sur la même table.
Je n'avais pas encore lu les conseils de LOF.


Et puisqu'il gèle vraiment se réchauffer les doigts autour d'une tasse fumante
aux saveurs acidulées.
Encore un truc de l'épicerie arménienne:
les infusions aux fleurs d'hibiscus.
C'est beau, c'est bon, c'est chaud.

dimanche 7 février 2010

Le nez en l'air


Un jardin le matin

Derrière le mur de ce jardinet d'une avenue sans attrait particulier,
tiens, tiens, un oranger ou un mandarinier?
Dans ma tête, cette artère s'appelle désormais
la-rue-où-il-y-a-un oranger-.