samedi 23 février 2008

Eloge de l'ombre poivrée et du gris


















détail du jardin des délices de J.Bosch

Durant mon échappée au zardin, un paquet venant d'une gourmande cinéphile est arrivé à Marseille.
Il contenait un livret culinaire -des éditions de l'Epure- à la couverture d'un gris subtil.
Décrit justement par sa sensible expéditrice comme à la fois "végétal et minéral".


L'oeil humain peut distinguer parait-il jusqu'à 180 voir 200 nuances.



Apprécier les nuances de différents gris au zardin m'apparait un bon début pour exercer son oeil à ces subtilités.
Les plantes aux feuillages argentées déclinent une gamme inouïe de gris bleu, gris vert, gris blanc, hélas les mots me manquent déjà pour décrire les nuances entre tous ces tons;
Mon penchant pour les aromatiques m'a tourné vers les armoises, les sauges, la santoline.
Et comme toujours, il suffit de se pencher sur un point pour s'apercevoir que le champ d'investigation est bien plus riche que ce que l'on imaginait: au fil des jours, la palette de plantes aux feuillages gris s'élargit...
Celles que je connaissais avant se comptaient sur les doigts d'une main, maintenant grâce à un livre génial d'un pépiniériste passionné et son site, l'existence d'une multitude d'autres végétaux reste à découvrir.

En tout cas l'avenir d'un jardin sec (c'est à dire que l'on peut envisager une absence assez prolongée loin de ces plantations sans désastre annoncé) me convient parfaitement.

En prime, toutes ces plantes nous offrent une bonne conscience écologique, puisqu'elles sont archi autonomes en eau, bref, le gris c'est très "développement durable" et "sauvons la planète".
Même pas peur de la canicule de l'été, pas d'arrosage pour ces belles.

Une liste (tout en latin) pour s'adonner à cette douce griserie est visible sur une page de leur site.
Quelques extraits de cet abécédaire particulier:
Acca sellowiana, Achillea clypeolata, Achillea coarctata, Achillea crithmifolia, Achillea umbellata, Agave americana, Ajania pacifica,Ammophila arenaria, Anthyllis barba jovis, Anthyllis cytisoides, Antirrhinum glutinosum, Antirrhinum hispanicum, Artemisia abrotanum 'Silver', Artemisia absinthium, Artemisia absinthium 'Lambrook Mist', Artemisia arborescens 'Porquerolles', Artemisia caerulescens subsp. gallica, Artemisia cana, Artemisia canariensis, Artemisia 'Canescens ', Artemisia cretacea, Artemisia herba alba, Artemisia lanata, Artemisia longifolia, Artemisia ludoviciana 'Silver Queen', Artemisia ludoviciana 'Valerie Finnis', Artemisia maritima, Artemisia pontica, Artemisia vallesiaca, Asphodeline liburnica, Asphodeline lutea, Asphodelus cerasiferus, Asphodelus microcarpus, Atriplex canescens, Atriplex halimus, Atriplex nummularia, Atriplex spinifera, Baccharis pilularis 'Twin Peaks', Ballota acetabulosa, Ballota hirsuta (je m'imagine une plante mal coiffée, assez désorientée), Ballota pseudodictamnus, Brachyglottis 'Sunshine', Buddleja alternifolia 'Argentea', Buddleja crispa, Buddleja 'Lochinch', Buddleja madagascariensis, Buddleja marrubiifolia, Buddleja myriantha, Buddleja officinalis, Caryopteris mongholica, Caryopteris x clandonensis 'Kew Blue', Centaurea bella, Centaurea pulcherrima, Centaurea ragusina, Cerastium candidissimum, Cerastium tomentosum, Cistus albidus, Cistus atriplicifolius, Cistus creticus 'Ano Moulia', Cistus halimifolius, Cistus ocymoides, Cistus parviflorus, Cistus x canescens, Cistus x clausonis, Cistus x crispatus 'Warley Rose', Cistus x lenis 'Grayswood Pink', Cistus x picardianus, Cistus x pulverulentus, Cistus x pulverulentus gr. Delilei, Cistus x pulverulentus gr. Delilei 'Fiona', Cistus x revolii, Cistus x rodiaei f. antipolitensis 'Jessica', Cistus x santae, Cistus x skanbergii, Cistus x tardiflorens, Convolvulus cneorum, Coronilla minima, Correa alba, Dasylirion acrotrichum, Dasylirion wheeleri, Dianthus anatolicus, Dianthus corsicus, Dianthus pyrenaicus 'Cap Béar', Dicliptera suberecta ( hum, quasi interdit par les saoudiens, ça...), Dorycnium hirsutum(encore de l'échevelé) 'Fréjorgues', Dorycnium pentaphyllum, Ebenus cretica, Epilobium canum 'Catalina', Epilobium canum 'Schieffelin's Choice', Epilobium canum subsp. angustifolia, Epilobium canum 'Western Hills', Eriogonum arborescens, Eschscholzia californica subsp. maritima, Euphorbia characias subsp. wulfenii, Euphorbia 'Copton Ash', Euphorbia myrsinites, Euphorbia nicaensis, Euphorbia pithyusa, Euphorbia rigida, Euryops pectinatus, Festuca glauca, Festuca glauca 'Elijah Blue', Festuca valesiaca 'Glaucantha', Gazania rigens, Glaucium flavum, Globularia alypum, Gomphostigma virgatum, Halimione portulacoides, Helianthemum apenninum, Helianthemum caput-felis, Helianthemum lavandulifolium, Helianthemum x 'Fire Dragon', Helianthemum x 'Rhodanthe Carneum', Helianthemum x 'Wisley Primrose', Helichrysum doerfleri, Helichrysum italicum, Helichrysum italicum subsp. serotinum, Helichrysum microphyllum 'Lefka Ori', Helichrysum 'Miel et Curry', Helichrysum orientale, Helichrysum picardii, Helichrysum stoechas, Hertia cheirifolia, Hippophae rhamnoides, Hypericum tomentosum, Inula candida, Lavandula angustifolia (toutes les variétés), Lavandula buchii, Lavandula dentata 'Adrar M'Korn', Lavandula dentata 'Cap Rihr', Lavandula dentata var. candicans, Lavandula lanata,Lavandula latifolia, Lavandula stoechas subsp. pedunculata, Lavandula stoechas subsp. atlantica, Lavandula x allardii 'African Pride', Lavandula x chaytorae 'Joan Head', Lavandula x chaytorae 'Richard Gray', Lavandula x chaytorae 'Sawyers', Lavandula x chaytorae 'Silver Frost', Lavandula x ginginsii 'Goodwin Creek Grey', Lavandula x heterophylla 'Devantville', Lavandula x intermedia (toutes les variétés), Lavatera maritima, Lavatera maritima 'Princesse de Lignes', Lepechinia hastata, Leucophyllum frutescens, Leucophyllum frutescens 'Green Cloud', Leucophyllum langmanae, Leymus arenarius, Limoniastrum monopetalum, Limoniastrum monopetalum 'Carnaval', Lycium europaeum, Marrubium incanum, Marrubium supinum, Melianthus major, Micromeria fruticosa, Nepeta parnassica, Nepeta racemosa, Nepeta tuberosa, Nolina microcarpa, Oenothera drummondii, Olea europaea 'Cypressino', Olea europaea var. sylvestris, Origanum dictamnus, Origanum microphyllum, Perovskia abrotanoides, Perovskia atriplicifolia 'Longin', Perovskia 'Blue Spire', Perovskia 'Filigran', Phlomis bourgaei, Phlomis caballeroi, Phlomis chimerae, Phlomis chrysophylla, Phlomis cretica, Phlomis cypria, Phlomis 'Edward Bowles', Phlomis fruticosa, Phlomis grandiflora, Phlomis italica, Phlomis lanata, Phlomis 'Le Sud', Phlomis leucophracta, Phlomis lunariifolia, Phlomis lychnitis, Phlomis lycia, Phlomis monocephala, Phlomis purpurea, Phlomis x cytherea, Phlomis x mobullensis, Phlomis x muglensis, Phlomis x sieberi, Phlomis x termesii, Potentilla cinerea, Ptilostemon chamaepeuce, Retama monosperma, Retama raetam Retama sphaerocarpa, Rhodanthemum catananche, Rhodanthemum hosmariense, Romneya coulteri, Salvia, Salvia 'Allen Chickering', Salvia 'Amparito', Salvia apiana, Salvia argentea, Salvia 'Bee's Bliss', Salvia canariensis, Salvia canariensis 'Albiflora', Salvia canariensis 'Candidissima', Salvia candelabrum, Salvia chamaedryoides, Salvia 'Château Cathare', Salvia clevelandii, Salvia dominica, Salvia fruticosa, Salvia heldreichiana, Salvia indica, Salvia interrupta, Salvia lavandulifolia subsp. blancoana, Salvia lavandulifolia subsp. lavandulifolia , eh, c'est pas fini...:

Salvia leucophylla 'Figueroa', Salvia libanotica, Salvia pachyphylla, Salvia palaestina, Salvia pomifera, Santolina benthamiana, Santolina chamaecyparissus (celle- là je vous l'ai présenté dans le billet d'hier, elle assure devant un fougueux romarin), Santolina chamaecyparissus 'Lemon Queen', Santolina chamaecyparissus subsp. squarrosa, Santolina chamaecyparissus var. nana, Santolina insulare, Santolina lindavica, Santolina neapolitana, Santolina neapolitana 'Edward Bowles', Santolina rosmarinifolia 'Caerulea', Scabiosa ucranica, Senecio cineraria, Senecio vira-vira, Senna artemisoides, Sideritis cypria, Stachys byzantina, Stachys cretica, Stachys thirkei, Suaeda vera, Tanacetum balsamita, Tanacetum densum subsp. amanii, Teucrium ackermanii, Teucrium aureum, Teucrium lusitanicum, Teucrium luteum, Teucrium marum,Teucrium massiliense, Teucrium microphyllum, Thymus capitatus, Thymus leucotrychus, Thymus mastichina, Thymus neicefferi, Thymus vulgaris, Veronica polifolia, Westringia fruticosa, Yucca baccata, Yucca glauca;

La tête m'en tourne...


On ne peut donc réduire le gris à synonyme de tristesse, de mélancolie ou d'ennui.
Un simple tour de moulin de modeste poivre gris suffit à relever le plus humble de mes plats quotidiens.
C'est donc totalement grisée que je vais faire l'éloge de l'ombre poivrée d'une correspondante internaute remarquable:
Cette personne m'ayant donné envie d'entrer dans la blogosphère par ces billets culinaires, à l'humour introspectif et critique, où je fais plein de découvertes décoiffantes, bref merci mille fois à l'auteur de ces mots ciselés qui rendent une tarte aux pommes, un lapin ou un potiron et bien d'autres choses si appétissants et si touchants.


piper nigrum, dessin de 1832

vendredi 22 février 2008

Les simples de la fiancée du pirate

De retour en ville, après 6 jours de vie de sauvage dans la cabane de vigne, je n'ai qu'une envie:
y retourner.
Je compte les jours (28 exactement) qui me séparent de la prochaine virée là-bas. Ouh là ça ne s'arrange pas !

Pourtant mon zardin est loin de présenter le caractère époustouflant de la terrasse du château de Barbirey...

Cette mer de pivoines, c'est limite indécent.
Ce n'est qu'une image sur papier glacé d'un magazine,
néanmoins elle me "gratte" vraiment les yeux.
Me rend verte furieuse d'envie.(Le château, moi, j'm'en balance, je préfère nettement ma cabane.)
En fait, les pivoines m'ont depuis toujours séduite, sous toutes leurs formes:
arbustive, herbacée....

Le côté printemps, l'opulence de la fleur, les coloris rose tendre ou rouge intense, même blanc chiffonné des pétales , la simplicité du feuillage, tout me paraît délicieux.
Le côté éphémère de la floraison, ça compte également.
Enfin d'après ce magazine, on peut espérer ce ravissement 8 semaines durant, si l'on joue avec les différentes variétés et leur plus ou moins grande précocité.
Roooh, miam...!

Seul truc: n'ai aucune idée de la précocité des variétés que j'ai mise, ça se trouve elles fleuriront toutes, mais "juste" 8 jours en mai.
(Des jours de mai sans congé, si, si ça se peut...
Comme dit ma copine V., ça serait ballot....)
Je vais donc me renseigner sur ce point, histoire de prolonger le délice .
Mais imaginons une floraison douze mois sur douze, ça aurait un côté pratiquement pornographique, écoeurant, non?
Tandis que là je frémis à l'idée de n'être pas présente à la bonne date, de rater le premier bouton ...
Avant de croiser ce magazine il me semblait que deux ou trois pieds de pivoines dans un jardin, ça suffisait amplement.
A cause de la terrasse de Barbirey, j'envisage non une mer de pivoines mais une sorte de canal de Suez, sur une terrasse étroite du zardin.
A ce jour, 6 pieds en racines nues sont installés sur l'étroite deuxième "faysse" .
(C'est un début, je vais en rajouter c'est sûr.)
Pour les photos en fleurs faudra patienter, peut-être ce printemps 2008??
Aaaah, que d'attente....
Revenons sur terre, en février, voilà à quoi ça ressemble:


Non vraiment, le zardin actuellement ressemble plutôt à... celui de la "fiancée du pirate" dans le film de Nelly Kaplan.

Bon, vais quand même vous épargner le bazar du zardin et plutôt vous présenter ma petite bande de simples: armoises, romarin, santoline, thym, sauge, prise un matin un peu givré.


Des rustiques, modestes, persistantes, ne craignant ni le gel ni la sécheresse.
Bref, un must pour une apprentie comme moi.
Pas de ratage possible.
Suis très fière d'avoir réussi quelques boutures d'une armoise qui sent drôlement bon et que je vais donc pouvoir implanter à d'autres coins du zardin.
Bon je sais, réussir une bouture d'armoise c'est comme réussir des oeufs au plats, normalement, c'est très facile.N'empêche, j'suis très contente.
Le gris c'est très apaisant, celui des "Powis Castle" est argenté, les feuilles sont fines, très douces.
Voilà les boutures, prises entre "chien et loup"ouhouh, le flash est parti et ça écrase la couleur, -ça j' suis moins contente -
J'ai un faible pour les armoises, si comme moi vous appréciez, par là, clic , tout est bien expliqué, mais franchement, sans rien savoir, ça va très bien aussi.
Parmi les prochaines recrues intégrables à ma bandelette de simples:
mélisse (j'aime son vert jaune doré ainsi que son aspect anti-moustique), agastache anisée, ciboulette et si je trouve une sauge aux fleurs couleur cassis, serai comblée.
Pour finir ce billet, un hommage à la santoline qui s'installe bravement au pied du romarin conquérant.
(Celui-là faisait même pas 10 cm de haut, il n'y a pas si longtemps.)







lundi 11 février 2008

Koktebel suivi de bambou noir



Pourquoi est-on touché par un paysage ?
Quand on se retrouve dans "la vraie vie" comme dans une image, en un lieu aussi en apesanteur que s'il était fabriqué par Miyazaki, comme dans un "Chateau dans le ciel", quel besoin de vouloir transformer le zardin ?
Ici, quand les nuages passent -en toute saison-, la colline d'en face s'évanouit et réapparaît miraculeusement.
C'est surtout le matin. C'est très malicieux au petit déjeuner, le temps d'aller chercher le café et de revenir le boire sur une table bancale, rien n'est comme il y a deux minutes où vous jureriez qu'il y avait du soleil en installant les tasses et croquant dans votre première tartine.
Voilà comment la colline s'y prend pour disparaître en juillet:






Quand la brume s'estompe, de retour dans la vie urbaine, me promène silencieusement sur le bitume accompagnée par des peintures de paysages rêvés, des traces de voyages, des mélanges trafiqués par ma mémoire.
Des images de ciné se superposent parfois aux autres.
L'affiche du film Koktebel m'a aimanté : uniquement à cause de la forêt représentée.



pas pour :"Emouvant blablabla"
(Comme j'ai trouvé ce commentaire digne du capitaine bachibouzouk je fais une parenthèse et vous le livre)
au bas de l'affiche de Koktebel, ce commentaire crétin du journal Variety nous affirmant que ce film est Émouvant, plein de grâce, du vrai Terrence Malick. Les Amerlocains auraient-ils l'exclusivité des beaux sentiments et des jolis paysages que chacun, de l'Atlantique à l'Oural, s'évertuerait à copier ? Qu'on nous donne le nom de l'imbécile qui a cru bon d'apposer cette phrase issue d'un journal dont nous n'avons que faire ! Qu'on l'empale et qu'on l'étripe, qu'on déverse de la vodka de contrebande sur ses plaies !

Hum... de la vodka de contrebande comme désinfectant à sécateur, qu'en pensez vous, ça devrait vaincre moniliose, et autres grossièretés?

Si les forêts du film Koktebel sont à jamais gravées dans un coin de mon cerveau, pourquoi, je me demande bien aussi ce qui me pousse à m'intéresser aux bambous et rêver d'implanter des rhizomes de phyllostachys nigra.
Un peu peur de me lancer dans cette plantation, la hauteur à maturité pouvant atteindre 4-12 mètres....4 mètres passe mais 12 mètres, ouh là, ça va pas faire trop?

J'ai trouvé une bible de renseignements sur toutes les espèces de bambous possibles, du coup, comme d'habitude, il va me falloir trois mois de réflexion pour me décider à choisir une variété plutôt qu'une autre, elles me paraissent toutes plus magnifiques les unes que les autres;
d'ailleurs pourquoi une seule variété?

Eliminés de mon choix les trop géants, ça va, je veux pas recréer la "Bambouseraie" non plus...ni donner l'impression d'une jungle, ni faire jardin zen même si j'admire ça ...(l'adjectif zen, ça va pas avec Gwen, j'aurais bien souvent préféré, mais c'est pas un adjectif qui me va)
Ben pourquoi des bambous alors?Les envies de rosiers lianes ça ne suffit pas comme envahisseurs?
A ce jour je suis absolument fascinée par le bambou noir, nommé phyllostachis nigra.
J'imagine une forêt de chaumes noirs autour du futur tuyau d'arrosage abritant le futur coin douche.Et les pieds nus sur des lauzes brûlantes, se rafraîchir délicieusement dans le doux frou frou du feuillage.


(Une précision de la plus haute importance: plus fort que les tours de passe passe à Neuilly, plus fort que les prochaines élections municipales à Marseille, voilà ce qui va changer ma vie au zardin, dans ce coin perdu: je vais être raccordée au réseau d'eau municipal.Fini les corvées de bidons, de jerrycans à descendre depuis le haut du petit chemin.Quand l'avenir proche ne rime pas avec travailler plus, il faut le dire, ça a du bon.
L'eau qui sortirait d'un robinet, ça paraît bête comme ça, mais ça fait trois ans que j'en rêve.)


Le houblon doré -plante à venir en 2008-, ça aurait dû me rassasier dans le genre envie
d' indomptables, mais non, ce livre de Paul Whittaker je n'aurais pas dû y plonger, il explique tout très clairement et paf, on ferme et repaf, voilà z'en veux aussi des bambous.
Donc pour les curieux, à lire avec modération,
effets secondaires possible :

Attention, si vous êtes impressionnable comme moi, ça peut vous mener loin.


NB:
(Merci à B. pour ces photos de collines embrumées, prises un matin de juillet 2006, merci, merci.)


dimanche 3 février 2008

Clochettes d'Irlande

Un bouquet de fleurs croisé par hasard chez une amie peut intriguer pendant des années.
Celui qui hantait ma mémoire m'a fait rechercher des graines de clochettes d'Irlande.
Sur Ebay, on trouve de tout.Vraiment.
Mon fournisseur, jardinier particulier -du très joli nom d'Angelino Campigotto-, habitant dans l'Est de la France m'a comblé par cette transaction, pour une très modique somme et un timbre.
Les petites graines noires triangulaires qui avaient voyagé par la poste ont été semées dans un petit pot au printemps dernier.
Au stade de deux petites feuilles de rien du tout, emmenées au zardin.
La " mollucella laevis" a poussé dans son contenant sans avoir été replantée, elle était trop grande quand je suis revenue pour que j'ose la sortir de là.
Un tuteur a été nécessaire pour qu'elle se verticalise, elle était toute tordue et horizontale.

En observant de plus près, cette plante est très curieuse, chaque "cornet" vert abrite une discrète fleur blanche.



A la fin de l'été, les clochettes sèchent. Au fond, à la place des fleurs on y trouve des graines triangulaires, noires.
Certaines sont tombées et peut-être sans recommencer de semis, elles vont pointer leur nez ce printemps 2008?
Comme je n'en suis pas sûre, j'en ai ramassé dans une enveloppe et tenterai de nouveau l'expérience du semis.
Voilà, comme ces plantes ne craignent pas la sécheresse, je les déclare:
élues meilleur espoir 2007.