dimanche 29 juin 2008

Alice dans les villes

Le matin, devant la petite gare de l'Estaque, il faisait déjà chaud.
Le bleu des volubilis étalés sur un grillage m'a rafraîchi.
Une rue en pente, la mer au bout.


Ben oui mais fallait aller travailler pour gagner...vous connaissez la suite.

Le soir, chemin de la Madrague ville avant le marché aux Puces de Cap Pinède, j'ai rencontré du rose, beaucoup.
Dégoulinante, prise dans un trafic cahotique avec scooters, poussettes aux mères inconscientes, bus, camions manoeuvrants tous au mépris de toutes règles, je décidai de m'arrêter.
Me gare sur trottoir, -attention, ça aurait pu être là, paf, au plein milieu de cette voie déjà ultra encombrée, avec warning et pi tu t'dém...mais nan, ne suis pas encore assez marseillaise - et clic.

Un bougainvillier géant.

J'aurai pu photographier aussi les containers pas loin, le clochard en fauteuil roulant qui slalome toujours entre les files d'automobilistes.
Les sans-abri adossés au mur.
Mais c'est un blog jardinier.

C'est dimanche, deux ventilateurs brassent au mieux l'air des villes qui flotte dans mon appart.
Ambiance "al forno" entretenue au feu de bois par le pizzaïolo du rez de chaussée.
Je pense à Annabelle, aux framboises, aux bébés plantes qui doivent crever de soif au zardin loin de la grande ville.
La jardinière trépigne.
Rien ne transparaît à l'extérieur: pas un mouvement d'humeur, dégouline déjà assez.

Avec des si:

-Si j'avais des meringues, de la crème et des fruits rouges je me ferai une timbale glacée vue au " jardin c'est tout"...un chouette blog du Nord.
-Si j'avais de quoi me payer des panneaux photovoltaïques et un bô congélo, je ferai un potager tout bio.
-Si j'avais joué au loto,
j' ferai une pergolo
pardon, la,
pour s'abriter des ardeurs du soleil et y faire grimper du rose, du bleu, du vert, du blanc, du pourpre.


mardi 17 juin 2008

Brimbelles

Peigne à myrtilles

Envie de brimbelles.
Odeur des Vosges.
Ce nom sonne si heureusement.
(Le top c'est de les cueillir en sous-bois dans de jolis coins, ça m'est arrivé une fois, inoubliable.)
Et si j'en plantais?
Ah, c'est toujours pareil,
quelle variété choisir?

Encore une fois é-ber-luée par tous les noms existants!
Je réfléchis jusqu'à l'automne.
D'ici là peut-être des avis éclairés m'orienteront vers les plants compatibles avec mon terrain.
(Qui est acide puisqu'il y a des chataîgniers)
En attendant:



Pour un goûter coloré, on peut en ramasser en coffre blanc super réfrigéré, sans peigne, déjà tout ensachées, avec dessus le mot "sauvage", -bon c'est écrit, on veut bien y croire-, même si tout ça est absolument moins rigolo que d'aller aux brimbelles en forêt.
On fait comme on peut.
Après on cherche une recette pour cuisinière ordinaire et hop des muffins s'annoncent.


Muffins aux brimbelles
Ou Brimbelles en muffins?

Après dégustation: dents toutes violettes.

Pour un sourire de bluette,
une recette:

Pour 12 muffins:
(ça dépend un peu de vos moules)

-250g de farine
-100g de sucre
-1 sachet de levure
-1 grosse pincée de sel
-25 cl de lait
-75g de beurre fondu
-2 oeufs
-1oog de myrtilles
(ou plus... pas mesuré, j'ai mis la moitié du paquet, j'avais vraiment envie de brimbelles)

Fouettez les oeufs avec le lait.
Ajoutez la farine, la levure, le sel et le sucre.
Incorporez le beurre fondu.
Garnissez les moules à muffins aux 3/4 avec la pâte.
(On peut mettre les myrtilles dans la pâte, elle devient bleue, ça m'a bien plu.
On peut aussi mettre les myrtilles à la cuillère, à la fin, dans chaque moule sur la pâte.
Il vaut mieux faire dégeler les petites baies avant.)
Faites cuire à 200° environ 20 minutes.
(ça dépend du four et du type de moule utilisé)
Laisser refroidir avant de démouler.

Vous voilà presque dans les Vosges.
Ou dans le Massif Central. Ou en Sologne?

samedi 7 juin 2008

Lézard


Lézard à tête bleue et corps fluo,
Printemps 2008.


En attendant de revenir mettre les mains dans la terre,
zardinaute, on peut prendre plaisir à faire des tournées vertes ici ou .
Des jardins aux fleurs sauvages, des allées pas trop bien tondues, ouf.
Des rosiers qui se mêlent au ciel, ahhh, oui!
J'ai lu un billet intitulé "le jardin et la mode".
Le désordre végétal, c'est un choix.

(D'accord, on peut se dire que c'est du laisser aller, du manque de temps mais pas que.
Même pas du tout.)

J'aime l'idée de "chambre verte".
J'aime l'idée de profusion de feuillages.
J'aime le foisonnement, les mélanges.
Les surprises des graines qui se ressèment là où on ne s'y attendait pas, c'est exactement ce que je préfère.
Le bazar me paraîtra toujours préférable aux massifs trop ordonnés.
Les arbustes trop bien taillés et les petites bordures en rondins, le gazon plat.
(Déjà, le gazon ça veut dire tondeuse+bruit grave.)
Le jardin englobé du premier regard.
Pfff, quel ennui.
Et quel boulot pour un résultat si, si....Je ne trouve pas les mots.
Fuyons...

dimanche 1 juin 2008

Micro-climat


Avancée du nettoyage de printemps,
mai 2008

En juin: pas de jardin, gros chagrin.
-Pas de week-end possible, tous les maxi ponts de mai sont déjà loin-
Mais finalement le temps coule si vite que ouf, ce n'est qu'une question de semaines.
Il suffit d'écarter certaines pensées du genre: les pivoines sont-elles en fleurs, les framboisiers ne vont-ils pas avoir soif, les rosiers font-ils des boutons, et bien d'autres interrogations qui sont autant de torture puisque je ne peux pas y aller.
Faire taire une petite voix qui me chante:
Mais non, enfin, tu sais bien que la météo annonce des orages, la pluie, les coulées de boues... euh, oui, mais, mais, si jamais, là-bas, ( y a un "micro climat"*, même que les gens du cru ont baptisé le coin, "le p'tit Nice"), alors hein, si les framboisiers subissent un stress qui va les sauver?? C'est fou, les caprices de la météo...Enfin, tout est prétexte pour rêver à des escapades au zardin.

En mai, j'avais commencé des coins nouveaux, j'aurais tant voulu poursuivre cet aménagement du territoire:


Pour accéder à l'escalier, un nivellement nécessaire, mais c'est pas fini.


Un rosier inconnu, une bouture d'armoise
à suivre!


*micro-climat: expression quasi magique se devant d'expliquer toutes les "anomalies" des intempéries.

Il me semble avoir toujours entendu dire,
dans n'importe quelle région:
"ici, c'est un micro-climat".
(Ceci n'évite ni les pluies diluviennes, ni les sécheresses, mais bon on a l'impression de bénéficier d'un climat, comment dire,
tout simplement pas inclus dans les prévisions météo, na.)