jeudi 29 mai 2008

Première fleur du coin blanc

Suite en mai de l'aménagement du "coin blanc":
plantation d'une Agapanthe et d'un Coeur-de-Marie.

Avouez, ça ne fait pas très blanc.
Y' a plutôt rien, vu de loin.
A ce propos, une déviation temporaire.
Un matin, ooooh, c'est quoi, cette tâche?
En s'approchant, je ne peux vraiment pas mettre cette clandestine dehors.
Première entorse.
Voilà.
La première fleur à se manifester, juste là, pas ailleurs:

Le monochrome, ça va être aride à suivre.
L'arrivée impromptue (et un p'tit peu narquoise) d'un vif et libre coquelicot me le rappelle.

Pour l'Agapanthe, qui un jour, s'ouvrira si elle échappe aux limaces, ça donne ça:

Et le Coeur-de-Marie, offrira peut-être ses petits lampions blancs à agiter à la brise.

samedi 24 mai 2008

Tragédie sur fond de matin frais


Petit retour un mois plus tôt:
Blush Noisette, en avril 2008



Blush Noisette, 11 mai 2008



En ce beau début de mai,
un rosier planté depuis 2006 au pied d'un chêne m'a semblé en pleine forme:
tendres feuilles, nouvelles pousses et ouah, quelques boutons serrés, regroupés par petits paquets de 4 ou 5, quelle joie.
C'est le genre de découverte qui me motive à mort, hum, "à vie" on devrait dire.

Ce rosier baptisé "Blush Noisette" possède beaucoup de charmes:
très peu épineux, et je cite, "se couvre de grappes de fleurs semi-doubles de couleur rose tendre, avec des reflets mauves et blancs, fleurit dès juin jusqu'en octobre", le parfum évoque violette, gazon et poire, (enfin tout ça d'après le catalogue aux photos d'un effet très calculé du pépiniériste...).
Y a des jours où on adhère aux belles histoires sans broncher.
Ce fut le cas pour ce rosier.


Oui, le dernier matin, il faisait délicieusement frais et ensoleillé, je profitais au maximum des dernières heures de congé quand un bruissement inattendu et une sorte de galop sur une des terrasses du zardin me firent lever la tête: juste le temps d'apercevoir un animal (plutôt son derrière, avec un peu de blanc) qui s'enfuyait.
D'abord, je me dis c'est génial, ici, "c'est vraiment sauvage".
Quel était cet animal?
Un lièvre? Non, c'était plus gros et surtout plus haut et il y a eu nettement des bruits de sabots. Un chevreuil? Une biche?

Et je continue à zardiner.
Pas très loin, sortis de nul part, des chants joyeux.
C'est rare d'entendre chanter si fort en pleine nature.
(J'ai su plus tard qu'un voisin de colline fêtait dans son cabanon de potager une sorte de crémaillère, à quelques encablures de là.)
J'avais donc le sourire, seule, à profiter de ces heures, c'est vraiment le cas, enchantées.
Jusqu'à passer devant Blush Noisette.

Celui-ci semble subitement curieusement rétréci:


Blush Noisette, 12 mai 2008

Tiens, finalement il ne s'est pas si développé que ça.
Mais j'ai dû rêver, je le voyais plus.... quand même plus touffu la veille....
Alors des traces dans la terre m'intriguent et surtout:
où sont les boutons qui étaient là hier???


Les petits boutons,
le 11 mai, z'ai pas rêvé.
La photo aurait pu être plus soignée, je sais.

Tragédie: les branches qui s'étaient développées de 20 cm en tous sens ont disparu.
Croquées, tronçonnées, machouillées.
Arrrgh.

En haut de la photo, tronçonnage sauvage, le 12 mai 2008

Alors je me demande qui a bien pu brouter comme une vulgaire salade, les nouvelles pousses et malheur de malheur, engloutir d'un coup de dent ravageur et slurp de langue,
tous les premiers petits boutons de "mon" Blush Noisette???
Une subite envie de grillager le petit reste m'est venue.
Mais non, je ne trouvais plus la pince coupante.
Et pi c'est moche le grillage. Vais pas enfermer les rosiers en cage non plus, c'est n'importe quoi.
Finalement les bêtes sauvages visiteuses de zardin:
c'est moyennement génial.
Donc ne pas s'affoler si "Blush Noisette" est lent à grimper, à fleurir.

Se souvenir que certains sauvages aiment les crudités, juste avec quelques gouttes de rosée
accompagnés de jeunes boutons aux saveurs parfumées.

dimanche 18 mai 2008

Depuis quand est -elle en cloque?

Dans la série des nouvelles moins heureuses,
voici la première:
La grosse mignonne est en cloque.



L'été 2007?

Pourquoi n'ai-je rien vu?
Certains signes auraient dû m'alerter:
un manque de feuille sur les branches basses déjà en novembre, quelques autres un peu enroulées.
Ma "Grosse mignonne" a lentement attrapé la cloque du pêcher, pleine d'ignorance je constate que je n'aurais pas dû m'enthousiasmer pour le seul rameau en fleurs,
tout en haut, en avril.
En fait tellement contente, n'ai absolument pas trouvé ça suspect le reste de l'arbre dénudé.

En mai, le rameau à jolies fleurs a produit 5 ou 6 petites mignonnes, grosses à présent comme des olives, avec leur peau duveteuse.


Sauf que tout le reste de la ramure semble abandonné de toute vie:
plus aucune feuille sur ces branches en arêtes de poisson, taillées en novembre comme j'ai osé, c'est à dire pas dans les règles de l'art.



de gauche à droite: novembre 2007 à avril et mai 2008.

Il existe des traitements, mais ceux-ci sont préventifs.

Que faire à ce stade, je n'en sais rien.

(Parfois, c'est trop tard, et les infos lues sur internet ne me rassurent guère...)
Je redoute une nature morte moins délicieuse que celle de Chardin.



mercredi 14 mai 2008

5 jours de mai

Un maxi pont ça fait des heures au zardin:
trop beau!
Tout était bien vert,
et maxi chance : sous un doux soleil.
J'ai couru un peu dans tous les sens.
Et paf direct, -ce que j'attends depuis deux ans-, ma rétine impressionnée envoie l'alerte, ça y est, ouiiiiii, dressant deux boutons floraux bien sphériques, deux promesse encore non déployées des premières pivoines.


J'improvise la danse de la paeonia. (Se mettre à quatre pattes, se relever, tourner trois fois autour et recommencer. Remercier la terre, le soleil, la pluie.)
Je l'observe de plus près, me demandant si elle s'épanouira en rose ou rouge?
Et là, horreur: une cinquantaine de fourmis escaladeuses s'affairent sur ces deux petits ronds.
Que projettent-elles? Je souffle et ça les éparpille, puis elles remontent inlassablement.
Ouh, ces randonneuses obstinées, j'aime moyen.
Bon ça n'entame pas ma joie.
Quoique.
Car voilà ma prédiction de ne pas être au rendez-vous pour la première éclosion de pivoines qui se confirme. Au bout de cinq jours, les belles étant toujours soigneusement refermées,
pffffff et ben, "ça va être ballot": les fourmis seules profiteront donc du spectacle cette année.
Il me faudrait un autre maxi pont d'ici huit jours.
Hum.

Dans les bonnes surprises:
-l'acanthe qui déborde de sa protection de pierre,


-le figuier - avait eu une branche cassée l'été dernier par un pied trébuchant et avait été rescotchée-
a sorti ses grosses feuilles.

Certes, encore un peu bébé
pour imaginer des siestes estivales sous son ombrage.

-le rosier Baron Girod de l'Ain qui s'installe aux côtés de lychnis et euphorbes sauvages, avec une bouture d'armoise réussie.

-la petite touffe de thym rosie de fleurs, miam.

Derrière le thym,
cette plante géante aux feuilles grises velues m'interroge.
Je l'ai laissé.

-les huit autres pivoines en descendant l'escalier: toutes ont l'air de pousser, le feuillage se développe largement même si elles n'en sont pas encore au stade de donner des boutons.

-quelques semis de cosmos ont levé dans le futur coin blanc, pas tous.


Après ces heureuses découvertes il a fallu nettoyer et arracher des hautes herbes qui transformaient le tout en jungle.
Mais pas tout, attention aux lychnis qui vont éclater cet été et ponctuer ce vert de tâches pourpres...

Lychnis et hautes herbes

Les zones éclaircies en avril sont restées relativement propres.
A chaque séjour tout n'est donc pas à recommencer.
Il s'agit simplement de continuer.

Dans les surprises "moyennes" et franchement pas bonnes :
(gros soupir...)
autant le dire tout de suite, le crumble aux pêches est compromis.
Et d'autres choses encore sont au mieux bizarres ou pire.
Disparition brutale d'un ail pourpre.Près d'un rosier stagnant complètement.
Tragédie d'un "Blush noisette", point mort de certains pieds de vivaces pourtant réputés "traçants", pas un seul lupin -semis en avril- n'a pointé son nez, ni les gauras blancs.
Hum, j'arrête là.
Mais y en a d'autres.
(re gros soupir...)
Vous raconterai plus tard.


Un autre maxi pont serait franchement bienvenu pour élucider certains mystères
et ne point rater, c'est trop ballot, la première floraison de pivoines.