mercredi 31 décembre 2008

Phlomis purpurea


Cet été, au bord d'une route du plateau du Larzac, j'ai arrêté la voiture.
Mon oeil depuis une cinquantaine de mètres fixait le bord du talus.
Des fleurs sauvages qui me criaient: (C'est dingue quand on s'intéresse aux plantes comme ça peut vous embêter de conduire. Des fois on est obligé de s'arrêter, même si on n'a ni soif ni envie de faire pipi.)
Eh, tu nous as reconnu?
....???
Je regrette aujourd'hui de ne pas avoir photographié cet ensemble.
C'était splendide.
Le sol était sec, archi sec, pas moyen de prélever un échantillon avec racines.
Alors j'ai pris un tout petit brin de ces fleurs.
Des phlomis purpurea?
Il me semble que c'est ça, mais j'en suis pas tout à fait sûre.
(Depuis le bouquet a séché, il a gardé ses couleurs très longtemps.)

Pour l'an prochain je tenterai une transplantation au zardin.

En attendant je souhaite à tous
une très bonne année 2009!

dimanche 23 novembre 2008

Chronique du Morvan


Gaura blanc
sortant une fois que tout le monde est parti.
Tout l'été, s'est fait attendre.
Pas de jardin sous mes bottes,
alors je lis des conseils
avisés, feuillette des livres. Mon cerveau est plein de nom de plantes.
Tiens un lien...
Chronique botanico-tonique de Thierry DENIS

Sa pépinière dans le Morvan est remplie de spécimens bien élevés.
Son catalogue et surtout les descriptions des plantes,
les catégories
du sommaire( pour aider le jardinier ignorant) ça change du genre nian-nian
de ceux que j'ai feuilleté jusqu'à présent.Voilà qui aide à choisir.
Et trouver la plante appropriée au bon endroit.

samedi 22 novembre 2008

Châtaignier et moquette

A l'heure qu'il est, la colline,
les arbres sont peut-être bien différents depuis le 30 octobre dernier.
Le châtaignier déployait encore quelques feuilles vertes et d'autres plus rousses.


Mes bottes en caoutchouc me manquent atrocement.
Je ne savais pas qu'un coin de nature pouvait devenir aussi prégnant.Je voudrais être là.
Avec un bonnet sur les oreilles.
Profiter des éclaircies pour ramasser du bois mort, derrière la maison.

Du jardinage sous le manteau neigeux, je me souviens de la sensation de trouver la terre chaude, juste humide, moelleuse et les morsures des paillettes glacées que je repoussais juste ce qu'il fallait pour planter mes trouvailles zardinières.
Pour que l'Oranger du Mexique (encore si petit) ne s'ennuie pas trop,
deux touffes d'un couvre-sol .
Paraît-il que cela forme en une année, une véritable moquette végétale.
Un tapis ne craignant ni sécheresse, ni piétinement, qui trace sans avoir besoin de grand-chose.
Certains remplacent le gazon par ce genre de couvre-sol.



Deux pieds de moquette végétale
Oranger du Mexique, 30 octobre 2008

Cette petite touffe insignifiante a donc un nom latin, "lippia nodiflora" et un autre -pourquoi???- aussi impossible à retenir: "phyla canescens".
C'est bizarre deux noms savants pour une même plante.


Rendez-vous dans un an.


(Chers lectrices, lecteurs-zou-bloggeurs, il m'arrive une panne de neurones informatiques,
je ne sais plus faire de liens, glou, glou.
Alors voilà, je colle les infos comme je peux:
http://www.leclosdarmoise.com/
lippia-nodiflora-phyla-canescens-p-310.html

C'est juste pour avoir une idée de la plante-moquette-en fleur,
j'ai pas d'action chez eux.
Pas d'action tout court d'ailleurs
.)

Nota Bene:
un autre lien, hum, toujours aussi raté, par ici, sur ce lippia dans un article sur les plantes envahissantes:
http://www.ame-lr.org/publications/espaces/
plantesenvahissantes/
pdf/plantesenvahissantes.pdf

Dimanche:
je désespère...
Il y a un esprit malfaisant dans l'ordi?
Impossible de faire un vulgaire copier-coller de liens.
Une fois collé, c'est plus actif.
Je ne comprends pas. Bouh.

samedi 15 novembre 2008

Clochettes d'Irlande(2)



Clochettes d'Irlande, élues meilleur espoir 2007
J'en parlais en février.

Au printemps mis des graines et oublié et retrouvé.

En 2008, toujours aussi tordues...
Faudra que je pense au concept du tuteur?
Leur vert me plaît toujours autant.
Les petites nervures.
Abritées dans leur étrange cornet encore quelques minuscules fleurs très discrètes.

mercredi 12 novembre 2008

Allium

L'allium giganteum est extrêment perché:
il peut atteindre 1m50, voire plus.
Mais ce que je préfère ce sont ses ombelles sphériques qui se tiennent là-haut.
Il fleurit à la fin du printemps.
Ses fleurs varient du pourpre au violet.
(Comme de la ciboulette, un peu, mais en format extra large).
Fin octobre, lors de mon jardinage sous flocons, j'ai posé 5 bulbes .
Pour me rappeler où, j'ai tout noté sur un joli carnet.
Entre armoise et iris, entre laurier rose et iris, près de la sauge.
Je ne suis pas sûre d'aimer ses larges feuilles rubannées.
Les ombelles, 100%, oui.
On en voit, on en trouve ici ou là:
(A part l'étiquette du sachet, pas encore de photo du zardin, alors en voici vues sur le net)

http://static.jardipedia.com/photos/alliumgiganteum/alliumgiganteum_3.jpg

Et comme le principe de ces ombelles perchées m'a titillé quelque peu,
-Il en existe toutes sortes, aux formats plus modestes mais suscitant tout autant mon engouement....des blancs, tiens pour mon carré blanc?-, j'ai poursuivi avec:

10 Alliums "Purple Sensation"

30 octobre
Plantation de bulbes d'Alliums

derrière le rosier Baron


mercredi 5 novembre 2008

Tourte Obama


Un billet sans jardin.
Se réveiller de très bonne humeur, sortir du frigo des épinards, du chèvre absolument coulant -sentant un peu fort-, des oeufs, de la ricotta, un petit reste de fromage blanc,
faire presto une pâte (brisée, au pif, avec de l'origan)
Mettre tous les ingrédients précités dessus et hop à mi-cuisson inscrire sa joie à l'aide de sésame et une cuillerée de curry.
Laisser dorer encore.
Voilà la tourte pour ce soir.
Maintenant je vais vider des bassines suites aux pluies diluviennes qui se sont abattues sur Marseille.
La toiture fuit.
L'atelier de B. est en dessous.
Ce soir un bon petit verre et croquerai dans les graines de sésame.

dimanche 2 novembre 2008

Jardin blanc

Bulbilles de perce-neige au pied du seringat

Moi je voulais un coin blanc.
Le choix des plantes m'a pris un certain temps.
(Et ce n'est pas fini du tout, l'impression de ne faire qu'entrevoir l'étendue des infinies possibilités....Problème d'une indécise chronique.)

Et puis au printemps, des doutes ont sérieusement entamé le bien-fondé de cette entreprise esthétique : coquelicots spontanés atterris là et si jolis...
Outre des surprises de graines de cosmos (pas du tout blancs), mais roses.
Depuis les graines roses ont dû tomber un peu partout et au printemps prochain,
plein de bébés cosmos ...Comment savoir si les plantules seront blanches ou roses?
Devrais-je tout arracher? Voici comment un projet tout bête tombe à l'eau en deux deux.

Cet été, certes quelques feuillages bien portants mais point d'éclatante blancheur.
Alors ce jeudi de fin octobre, en matinée,-plop- d'un coup, un coin blanc:
inattendu et laissant le jardin étrangement unifié.
Un calme splendide.


Des plantes nouvelles ont trouvé leur place, je poursuis -modestement- l'idée du jardin blanc:
perce-neige au pied du seringat.
Les perce-neiges roses ça n'existent pas.
Enfin, on ne m'a pas encore prévenue de mutation possible.
Les bulbilles devraient se naturaliser ça j'adore!
En place dans "mon carré blanc" -je continue de le nommer ainsi , hum, c'est un projet "longue distance"!-des vivaces comme le Lupin, l'Agapanthe, le Coeur de Marie ont l'air bien installées, reste à observer leur développement ce dont je n'ai aucune idée.

Et le pourpre alors?
Un peu partout ailleurs:
des alliums derrière un rosier, vers des armoises et une sauge.
Aussi entre deux iris fraichement enfouis et un bébé laurier rose.


Alliums "Purple Sensation"

dimanche 26 octobre 2008

Voyage botanique

"Gentiane acaule", G.D. Ehret, vers 1760

Même au coeur de temples du commerce où les biens s'accumulent outrageusement et sans élégance, il existe des moments de grâce comme la découverte de ce "voyage botanique", un livre aux planches merveilleuses.
Ainsi j'ai visité la collection du Muséum d'Histoire Naturelle de Londres, les plus belles illustrations botaniques, de celles qui vous donnent envie de mieux regarder encore la moindre plante, le moindre fruit, la plus simple feuille.
Un pur plaisir.
En plus avec des histoires extraordinaires de botanistes explorateurs, j'adore.
Si vous le croisez n'hésitez pas à le feuilleter.

"Le voyage botanique",
Sandra Knapp, Edition Mengès

Une autre planche avec "gentiane acaule"

dimanche 28 septembre 2008

Chêne au potiron et autres essais

Je l'ai laissé mon joli potiron, grimpant dans un chêne.
Fin août, il était trop petit pour le ramasser.
J'ai eu l'audace de commencer un mini coin potager.
Les essais de semis de salade étaient encourageants, chaque soir un petit peu à boire pour cette verdure que j'imaginais déjà dans nos assiettes.
Des barrières de coquilles d'oeufs sensées repousser les appétits goulus de limaçons et autres gastéopodes n'ont pas suffi: un matin, plus rien, razibus, terminus.
Pour cette saison, j'ai arrêté net la culture.
Mais le potiron lui a fait des fleurs jaunes, des vrilles tourbillonnantes et des grosses feuilles.
J'ai bien aimé le regarder pousser.
C'est déjà ça.
(Juste le regret que ça ne soit pas du pâtisson. Ce que je croyais avoir planté comme graines.)
Le coin potager vers le 14 juillet

D'autres tentatives non potagères m'ont heureusement surprises:
Des branches de lauriers roses, ramassées en ville, après un séjour de trois semaines dans un verre d'eau montraient force radicelles .
Mises d'abord en pot et gardées à mi-ombre pour les préserver des ardeurs du grand soleil.
A la fin du séjour au zardin hop, le grand saut, en pleine terre.
Voilà deux de ces boutures qui se retrouvent sur la deuxième terrasse, en compagnie des pivoines et de la rhubarbe.
Seul hic: je ne sais plus la couleur de ces lauriers roses.
Il y en avait deux sortes: des blancs et des rose-rouges.

Bouture de laurier rose

Qui se souvient des graines noires, brillantes et dodues d'Angelino?


Oui, un petit pourcentage de réussite dans mes semis, ça arrive, une vrai fête pour la zardinière:
(Réconfortant comme la première fois qu'on arrive à nager sans poser les pieds toutes les deux minutes dans la piscine, ou que l'on enlève les roulettes du vélo et que l'on tient quatre coups de pédale.Yes!)
Les graines d'hémérocalles ont donné des feuilles toutes vertes, après il paraît que ça devient de grosses touffes, des fleurs comme des lys, -renouvelés plus souvent- et:
c'est increvable, la vivace rustique de chez rustique.
(Une fois cependant qu'elle a dépassé le stade de se faire boulotter par les limaces quand elle est tout' jeune, tout' tendre aussi attrayante que mes salades.)

Quant aux fleurs à venir, (la première année, rien... , fô atteeeendre), ben, je ne sais plus si cette espèce dénommée "Indian Giver" sera violette, noire ou pourpre ou ???.


Hémérocalle , couleur mystère, placée près d'une pivoine,
rose ou rouge,
ça non plus je ne sais pas encore,
les boutons se sont ouverts quand je n'étais pas là.
Pour les associations de couleur, on en discutera donc plus tard.

Normalement,enfin le plus souvent, les hémérocalles sont de couleur orange ou jaune.
A part quelques exceptions, (les capucines, le rosier lutéa) pour le moment, pas envie du tout de fleurs dans ces couleurs.
Donc si jamais ça me refait le coup du pâtisson-qui-se-transforme-en-potiron, alors là, aah, j'arrache.

Sinon, le figuier préparait cette fin d'été de bien jolies figues.
Normal me direz-vous.
C'est trop ballot, elles n'étaient pas mûres quand il a fallu quitter le zardin.
J'avais bien envie de rester pour les goûter dans des recettes fort alléchantes
comme celle-ci:
"Salade de foies de volaille et figues sur lit de pousses d'épinard."
Lu dans "Saveur" un magazine culinaire que je feuillette le samedi pour avoir envie d'aller faire quelques courses.
(Fallait faire revenir le foie de volaille et les petits bouts de figues, à la fin, et déglacer au vinaigre balsamique, enfin, j'dis ça comme ça , de mémoire, parce que de toute façon, j'en ai pas des figues.)


Vous les voyez?
Ce que je ne sais pas encore
c'est si elles sont devenues violettes à maturité.

Ce figuier vendu sous l'appellation "Dauphine", normalement, les fruits devraient se colorer et avoir une chair rose foncée.
Bon, il faut que je me renseigne, ou si quelqu'un a la même espèce, qu'on me dise si c'est pas un peu bizarre, ces figues si vertes fin août?
Avec le coup du pâtisson*, hum, je ne suis plus sûre du tout d'obtenir des figues violettes.
Bon, on a d'ces questions.
Pas existentielles mais ça gratouille.



*le pâtisson, c'est blanc, un peu aplati, un très bon
goût entre la noisette et l'artichaut.






dimanche 31 août 2008

Odeurs d'été



Je voudrais conserver la bonne odeur des collines, des feuilles mouillées,
de la menthe sauvage écrasée.
Le dernier jour un volubilis s'est décidé à fleurir.
De tout l'été, je l'avais oublié dans un pot et laissé derrière une touffe de menthe.
Les asters en boutons ont eu la bonne idée de s'entrouvrir pour que je parte en connaissant leur couleur.
Vite j'ai mis les boutures de lauriers roses en terre.
Ils sont bien partis, je suis contente, reste à savoir s'ils résisteront à l'hiver?
On verra bien.
Ramassé une dernière fois des prunes sauvages et zou fermé la cabane, la mort dans l'âme.
L'été au zardin est passé si vite, une suite de plaisirs simples et magnifiques.
Soirées avec les amis dehors ou dedans selon la chaleur ou la fraîcheur.
Des paquets de bougies.
Des bonnes choses à manger.

Des guirlandes de journées estivales il restera:

-des coquelicots et leurs capsules prêtes à ensemencer n'importe quel coin,


-des gros lézards, des minis aussi,


"Maman, y a un gros lézard qui me regarde. "

-la rhubarbe visitée par d'étranges punaises grises qui semblent avoir élu domicile sur ses grandes feuilles et lui font des petits trous,


-les douces armoises avec de rares boutons de rose


-les petits nuages certains matins


-les prunes à cochon (ou de St Antoine, c'est comme on veut.)
Ben des tartes, des clafoutis, quelques compotes et confitures, un régal inattendu car point de prunes les autres années.
-la première framboise Zeva, aaaah!!! ( Délicieuse, miam, trop court, l'été prochain est attendu avec impatience.)

Et le figuier qui embaume de ses feuilles rugueuses, il pousse à toute allure,
impressionnant.

dimanche 6 juillet 2008

Arbre de soie

L'albizia a des feuilles qui ressemblent à celles du mimosa.
Mais le plus délicieux, ce sont ses fleurs en pompons roses à rouges selon les espèces;
Des multitudes de petits plumeaux, un peu comme des aigrettes pour chapeaux d'une autre époque.
Celui planté au zardin n'a pas pris cet hiver.
Tant pis, pour cette année je contemple l'ombre froufrouteuse ailleurs.
Comme je quitte bientôt la grosse ville pour des coins très reculés sans internet et autres modernités, les billets seront plus rares.
Mais je note tout dans des carnets spécial zardin pour ne rien oublier.

dimanche 29 juin 2008

Alice dans les villes

Le matin, devant la petite gare de l'Estaque, il faisait déjà chaud.
Le bleu des volubilis étalés sur un grillage m'a rafraîchi.
Une rue en pente, la mer au bout.


Ben oui mais fallait aller travailler pour gagner...vous connaissez la suite.

Le soir, chemin de la Madrague ville avant le marché aux Puces de Cap Pinède, j'ai rencontré du rose, beaucoup.
Dégoulinante, prise dans un trafic cahotique avec scooters, poussettes aux mères inconscientes, bus, camions manoeuvrants tous au mépris de toutes règles, je décidai de m'arrêter.
Me gare sur trottoir, -attention, ça aurait pu être là, paf, au plein milieu de cette voie déjà ultra encombrée, avec warning et pi tu t'dém...mais nan, ne suis pas encore assez marseillaise - et clic.

Un bougainvillier géant.

J'aurai pu photographier aussi les containers pas loin, le clochard en fauteuil roulant qui slalome toujours entre les files d'automobilistes.
Les sans-abri adossés au mur.
Mais c'est un blog jardinier.

C'est dimanche, deux ventilateurs brassent au mieux l'air des villes qui flotte dans mon appart.
Ambiance "al forno" entretenue au feu de bois par le pizzaïolo du rez de chaussée.
Je pense à Annabelle, aux framboises, aux bébés plantes qui doivent crever de soif au zardin loin de la grande ville.
La jardinière trépigne.
Rien ne transparaît à l'extérieur: pas un mouvement d'humeur, dégouline déjà assez.

Avec des si:

-Si j'avais des meringues, de la crème et des fruits rouges je me ferai une timbale glacée vue au " jardin c'est tout"...un chouette blog du Nord.
-Si j'avais de quoi me payer des panneaux photovoltaïques et un bô congélo, je ferai un potager tout bio.
-Si j'avais joué au loto,
j' ferai une pergolo
pardon, la,
pour s'abriter des ardeurs du soleil et y faire grimper du rose, du bleu, du vert, du blanc, du pourpre.


mardi 17 juin 2008

Brimbelles

Peigne à myrtilles

Envie de brimbelles.
Odeur des Vosges.
Ce nom sonne si heureusement.
(Le top c'est de les cueillir en sous-bois dans de jolis coins, ça m'est arrivé une fois, inoubliable.)
Et si j'en plantais?
Ah, c'est toujours pareil,
quelle variété choisir?

Encore une fois é-ber-luée par tous les noms existants!
Je réfléchis jusqu'à l'automne.
D'ici là peut-être des avis éclairés m'orienteront vers les plants compatibles avec mon terrain.
(Qui est acide puisqu'il y a des chataîgniers)
En attendant:



Pour un goûter coloré, on peut en ramasser en coffre blanc super réfrigéré, sans peigne, déjà tout ensachées, avec dessus le mot "sauvage", -bon c'est écrit, on veut bien y croire-, même si tout ça est absolument moins rigolo que d'aller aux brimbelles en forêt.
On fait comme on peut.
Après on cherche une recette pour cuisinière ordinaire et hop des muffins s'annoncent.


Muffins aux brimbelles
Ou Brimbelles en muffins?

Après dégustation: dents toutes violettes.

Pour un sourire de bluette,
une recette:

Pour 12 muffins:
(ça dépend un peu de vos moules)

-250g de farine
-100g de sucre
-1 sachet de levure
-1 grosse pincée de sel
-25 cl de lait
-75g de beurre fondu
-2 oeufs
-1oog de myrtilles
(ou plus... pas mesuré, j'ai mis la moitié du paquet, j'avais vraiment envie de brimbelles)

Fouettez les oeufs avec le lait.
Ajoutez la farine, la levure, le sel et le sucre.
Incorporez le beurre fondu.
Garnissez les moules à muffins aux 3/4 avec la pâte.
(On peut mettre les myrtilles dans la pâte, elle devient bleue, ça m'a bien plu.
On peut aussi mettre les myrtilles à la cuillère, à la fin, dans chaque moule sur la pâte.
Il vaut mieux faire dégeler les petites baies avant.)
Faites cuire à 200° environ 20 minutes.
(ça dépend du four et du type de moule utilisé)
Laisser refroidir avant de démouler.

Vous voilà presque dans les Vosges.
Ou dans le Massif Central. Ou en Sologne?

samedi 7 juin 2008

Lézard


Lézard à tête bleue et corps fluo,
Printemps 2008.


En attendant de revenir mettre les mains dans la terre,
zardinaute, on peut prendre plaisir à faire des tournées vertes ici ou .
Des jardins aux fleurs sauvages, des allées pas trop bien tondues, ouf.
Des rosiers qui se mêlent au ciel, ahhh, oui!
J'ai lu un billet intitulé "le jardin et la mode".
Le désordre végétal, c'est un choix.

(D'accord, on peut se dire que c'est du laisser aller, du manque de temps mais pas que.
Même pas du tout.)

J'aime l'idée de "chambre verte".
J'aime l'idée de profusion de feuillages.
J'aime le foisonnement, les mélanges.
Les surprises des graines qui se ressèment là où on ne s'y attendait pas, c'est exactement ce que je préfère.
Le bazar me paraîtra toujours préférable aux massifs trop ordonnés.
Les arbustes trop bien taillés et les petites bordures en rondins, le gazon plat.
(Déjà, le gazon ça veut dire tondeuse+bruit grave.)
Le jardin englobé du premier regard.
Pfff, quel ennui.
Et quel boulot pour un résultat si, si....Je ne trouve pas les mots.
Fuyons...

dimanche 1 juin 2008

Micro-climat


Avancée du nettoyage de printemps,
mai 2008

En juin: pas de jardin, gros chagrin.
-Pas de week-end possible, tous les maxi ponts de mai sont déjà loin-
Mais finalement le temps coule si vite que ouf, ce n'est qu'une question de semaines.
Il suffit d'écarter certaines pensées du genre: les pivoines sont-elles en fleurs, les framboisiers ne vont-ils pas avoir soif, les rosiers font-ils des boutons, et bien d'autres interrogations qui sont autant de torture puisque je ne peux pas y aller.
Faire taire une petite voix qui me chante:
Mais non, enfin, tu sais bien que la météo annonce des orages, la pluie, les coulées de boues... euh, oui, mais, mais, si jamais, là-bas, ( y a un "micro climat"*, même que les gens du cru ont baptisé le coin, "le p'tit Nice"), alors hein, si les framboisiers subissent un stress qui va les sauver?? C'est fou, les caprices de la météo...Enfin, tout est prétexte pour rêver à des escapades au zardin.

En mai, j'avais commencé des coins nouveaux, j'aurais tant voulu poursuivre cet aménagement du territoire:


Pour accéder à l'escalier, un nivellement nécessaire, mais c'est pas fini.


Un rosier inconnu, une bouture d'armoise
à suivre!


*micro-climat: expression quasi magique se devant d'expliquer toutes les "anomalies" des intempéries.

Il me semble avoir toujours entendu dire,
dans n'importe quelle région:
"ici, c'est un micro-climat".
(Ceci n'évite ni les pluies diluviennes, ni les sécheresses, mais bon on a l'impression de bénéficier d'un climat, comment dire,
tout simplement pas inclus dans les prévisions météo, na.)

jeudi 29 mai 2008

Première fleur du coin blanc

Suite en mai de l'aménagement du "coin blanc":
plantation d'une Agapanthe et d'un Coeur-de-Marie.

Avouez, ça ne fait pas très blanc.
Y' a plutôt rien, vu de loin.
A ce propos, une déviation temporaire.
Un matin, ooooh, c'est quoi, cette tâche?
En s'approchant, je ne peux vraiment pas mettre cette clandestine dehors.
Première entorse.
Voilà.
La première fleur à se manifester, juste là, pas ailleurs:

Le monochrome, ça va être aride à suivre.
L'arrivée impromptue (et un p'tit peu narquoise) d'un vif et libre coquelicot me le rappelle.

Pour l'Agapanthe, qui un jour, s'ouvrira si elle échappe aux limaces, ça donne ça:

Et le Coeur-de-Marie, offrira peut-être ses petits lampions blancs à agiter à la brise.

samedi 24 mai 2008

Tragédie sur fond de matin frais


Petit retour un mois plus tôt:
Blush Noisette, en avril 2008



Blush Noisette, 11 mai 2008



En ce beau début de mai,
un rosier planté depuis 2006 au pied d'un chêne m'a semblé en pleine forme:
tendres feuilles, nouvelles pousses et ouah, quelques boutons serrés, regroupés par petits paquets de 4 ou 5, quelle joie.
C'est le genre de découverte qui me motive à mort, hum, "à vie" on devrait dire.

Ce rosier baptisé "Blush Noisette" possède beaucoup de charmes:
très peu épineux, et je cite, "se couvre de grappes de fleurs semi-doubles de couleur rose tendre, avec des reflets mauves et blancs, fleurit dès juin jusqu'en octobre", le parfum évoque violette, gazon et poire, (enfin tout ça d'après le catalogue aux photos d'un effet très calculé du pépiniériste...).
Y a des jours où on adhère aux belles histoires sans broncher.
Ce fut le cas pour ce rosier.


Oui, le dernier matin, il faisait délicieusement frais et ensoleillé, je profitais au maximum des dernières heures de congé quand un bruissement inattendu et une sorte de galop sur une des terrasses du zardin me firent lever la tête: juste le temps d'apercevoir un animal (plutôt son derrière, avec un peu de blanc) qui s'enfuyait.
D'abord, je me dis c'est génial, ici, "c'est vraiment sauvage".
Quel était cet animal?
Un lièvre? Non, c'était plus gros et surtout plus haut et il y a eu nettement des bruits de sabots. Un chevreuil? Une biche?

Et je continue à zardiner.
Pas très loin, sortis de nul part, des chants joyeux.
C'est rare d'entendre chanter si fort en pleine nature.
(J'ai su plus tard qu'un voisin de colline fêtait dans son cabanon de potager une sorte de crémaillère, à quelques encablures de là.)
J'avais donc le sourire, seule, à profiter de ces heures, c'est vraiment le cas, enchantées.
Jusqu'à passer devant Blush Noisette.

Celui-ci semble subitement curieusement rétréci:


Blush Noisette, 12 mai 2008

Tiens, finalement il ne s'est pas si développé que ça.
Mais j'ai dû rêver, je le voyais plus.... quand même plus touffu la veille....
Alors des traces dans la terre m'intriguent et surtout:
où sont les boutons qui étaient là hier???


Les petits boutons,
le 11 mai, z'ai pas rêvé.
La photo aurait pu être plus soignée, je sais.

Tragédie: les branches qui s'étaient développées de 20 cm en tous sens ont disparu.
Croquées, tronçonnées, machouillées.
Arrrgh.

En haut de la photo, tronçonnage sauvage, le 12 mai 2008

Alors je me demande qui a bien pu brouter comme une vulgaire salade, les nouvelles pousses et malheur de malheur, engloutir d'un coup de dent ravageur et slurp de langue,
tous les premiers petits boutons de "mon" Blush Noisette???
Une subite envie de grillager le petit reste m'est venue.
Mais non, je ne trouvais plus la pince coupante.
Et pi c'est moche le grillage. Vais pas enfermer les rosiers en cage non plus, c'est n'importe quoi.
Finalement les bêtes sauvages visiteuses de zardin:
c'est moyennement génial.
Donc ne pas s'affoler si "Blush Noisette" est lent à grimper, à fleurir.

Se souvenir que certains sauvages aiment les crudités, juste avec quelques gouttes de rosée
accompagnés de jeunes boutons aux saveurs parfumées.