dimanche 27 janvier 2008

Secret de princesse

Mes promenades dans la nébuleuse d'internet me font croiser de curieux personnages, telle la princesse Sturdza (elle rigole pas, attention) qui a livré l'un de ses secrets, pour réussir son jardin:

"mulcher,mulcher et encore mulcher"

(Merci donc à la société d'Horticulture d'Auray de visiter les jardins et partager avec les zardinautes ces rencontres princières.)
Le secret de la princesse est bien expliqué sur leur site, ici .

(lecteur pressé ou n'aimant pas le fumier, saute l'explication)

Avant de connaître ce secret, est apparu un délice de blanche cascade, quelle émotion, le premier rosier en fleurs du zardin...
C'était en novembre 2006.
Juste la première année.
Je me souviens de la surprise en arrivant de Marseille, n'y croyais pas, ai presque sursauté.
Qu'est ce que ça va donner avec le secret?








samedi 26 janvier 2008

crumble abricot-pêche-framboise-rhubarbe

Hope:
faire un maxi crumble
abricot-pêche-framboise-rhubarbe.
Bon, pour ça consulter des catalogues et se lancer dans le choix de l'une ou l'autre des variétés proposés. (Il y en a trop, c'est le premier point de complexité, lequel choisir?) Saliver à chaque description, s'imaginer les fruits du désirs. (Forcément on nous montre les plus beaux, les couleurs sont magnifiques et on a beau lire," sensible à telle ou telle maladie", comme on n'y connait rien, même pas peur, moniliose, oidium, cloque...on voit pas pourquoi tout ça nous tomberait dessus.Un peu paranos ces jardiniers.)

Alors je commande en fin 2006 et plante au printemps 2007 quelques espèces pour les crumbles entre amis:
5 framboisiers de variété "September"
1 abricotier scion -variété "Bergeron"
1 pêcher scion -variété "Grosse mignonne"
puis à l'automne 2007:
1 plant de rhubarbe (variété?) dans un p'tit godet à 2 euros.

Tout est là:

l'abricotier -variété "Bergeron"

Apparemment tout va bien, au coeur de son premier été, il se chauffe au soleil renvoyé par le mur d'une terrasse, si c'est bien parti m'en réjouis, youpi, quand même, je ne sais toujours pas comment le tailler.
De plus , lis des trucs inquiétants pour mes futurs crumbles aux abricots:
"sensibilité au climat: les abricotiers fleurissant tôt, leurs fleurs blanches ou rosées oooh peuvent être détruites par les fortes gelées (-3°, ah, c'est fort ça?).Même un endroit abrité du vent n'est parfois pas suffisant.Si la nuit s'annonce particulièrement froide, protégez votre abricotier en fleurs en arrosant le sol, au pied, le soir.Pour les arbres de tailles moyennes, accumulez au pied des bassines d'eau chaudes.L'eau, en s'évaporant, enveloppe la ramure d'un fin brouillard artificiel et la protège."
Ben , ça me laisse bouche bée tout ça, je me vois en train de tranporter mes bassines d'eau chaudes...Moi en cas de gelée prévue, ça me vient pas à l'idée d'arroser le soir, j'aurai l'impression de plonger exprès mon abricotier au frezzer, ça me laisse pantoise.Mais quand ce sont des gens qui ont des vergers florissants qui écrivent ça, faut écouter, non?
( "Le verger gourmand" de J.P. Coffe)
Plus loin, ce qui m'achève, un tableau présentant les caractéristiques selon les variétés, je mets mon doigt sur "Bergeron" jusqu'à la rubrique "soin particulier":
j'y vois aussitôt le mot "moniliose"(brrrr)
abricotier vigoureux et très productif (aaah!) mais sensible à la moniliose.
Je lis que d'autres variétés ont la chance d'avoir ce libellé:qui résiste bien au gel, ou bonne résistance à la moniliose.
Bon.
J'encaisse.

les 5 framboisiers de variété "September"

Framboisiers en plein désespoir, quasi morts, sécheresse-photo prise fin été 2007-.
Pas près d'être envahie, ni de faire du coulis.
Leur première année aura été violente: ignoré leur besoin en eau, pas paillé et pas assez désherbé, ni enrichi la terre car de compost, point, d'eau non plus.
Bon, il a plu quand même mais ça n'a vraiment pas suffi!
Cette année 2008, j'assurerai le suivi: compost, paillage, et arrosage, j'ai vérifié, sur 5 plantés, il en reste au moins 3 valides;
disons qu'en novembre 2007 en mettant le nez à ras du sol , il m'a semblé que ça n'était pas fini.
On m'a tellement dit que le framboisier était une véritable calamité à contenir, que ça drageonnait, qu' il fallait mettre des piquets, des fils pour les dompter et couper à ras tout ce qui dépassait du rang, ben, là, tranquille, il ne s'est rien passé...
Adieu crumble, tartes, coulis et tee-shirt rosis.
J'aimerais bien moi combattre le terrible dragon "September", plus y en a plus c'est bon, non?
Lu encore dans le Verger gourmand de J.P. Coffe:
"Les espaces importants entre chaque framboisier vous laisseront le loisir d'y intercaler des lupins.Ils ont la réputation d'éloigner le ver de la framboise."
Les lupins, j'en ai des graines en attente dans une boite à chaussure.
Hope, hope, hum, lupins et framboises, un délice.
Bon, sur terre, encore loin du crumble:
Vous les voyez, les dragons?



















le pêcher scion -variété "Grosse mignonne"
vue d'été,









et d'automne de la
"grosse":

Rien à dire, j'attends. (Suis prévenue des maladies, ça va, merci, j'ai pioché la variété "sensible à la cloque".) Ai l'ambition de palisser et tailler la grosse mignonne "à la diable". Si c'est pas "à la diable", c'est que j'aurai pas intégré les conseils en matière de taille. Point barre.
Moi, c'est du crumble que je veux.


le plant de rhubarbe (variété inconnue)


Il a voyagé de Marseille au zardin, sans soin particulier, a été planté en novembre 2007 à coté d'espoir de pivoines. Peut être un peu près, je ne me rend pas vraiment compte. Les pivoines sont lentes à s'installer. Ce futur délice tout raplapla. Même après un bon arrosoir.
La rhubarbe, je crois qu'il vaut mieux attendre deux ans avant de tirer les premières tiges.
J'attends déjà de voir si elle "repart" bien au printemps.
Début janvier 2008, plus rien, disparue sous terre, ça fait trop peur, j'vous jure.
J'écarte quelques feuilles, pour mieux constater, rien.


Renseignements pris, la disparition hivernale est normale, le crumble rhubarbe doit revenir à la surface aux beaux jours.









vendredi 25 janvier 2008

Je me souviens d'un livre lu l'hiver dernier

Voilà :
Comme je construis ce blog, je patauge dans l'organisation de mes rubriques et me dis que c'est bien de partager ses lectures (On n'est obligé de rien, soyons clair! On peut très bien garder tout ça pour soi, mais là , ça me semble bien);
j'ai découvert le rayon "loisirs, vie quotidienne, sport et jardinage" de la bibliothèque de l'Alcazar à Marseille;
(Lecteur pressé saute ce passage , l'image est en bas, ça peut suffire)
je m'y rend trois fois par mois et plonge sur les ouvrages concernant vous devinez quoi?
Le foot, nan, je déconne.C'est juste le rayon à côté.Comme je suis systématique et obsédée, je ne regarde que ça.
Terminé, depuis deux ans: que ça.
Bref, sur place je reste longtemps à feuilleter tous ces livres, très cartonnés, pesant souvent trop lourd je trouve, et remplis de photographies style "maison et jardin" mais pas que, y en a d'autres avec des croquis, des aquarelles, des dessins.
Je ne les emmène pas à la maison, non, non, trop lourd, et puis j'ai des courses à faire à Noailles, poulet, légumes (pas en photo eux);
Si parfois j'emprunte un livre, deux ou jusqu'à 10 selon mon envie d'immersion dans un sujet précis (la taille des fruitiers, le potager, les légumes anciens, le jardin au Moyen-Age, petites constructions que sais-je encore, -je suis systématique je vous dis, puisque je suis apprentie jardinière-) , j'ai néanmoins quelques critères:
-avoir envie de lire vraiment le texte et relire
-avoir envie de photocopier des informations d'une importance hautement scientifique, que mon cerveau ne peut pas intégrer en mémoire.
La botanique, ça me semble infini.
Mon cerveau, c'est prouvé, non.

Et il y a des fois, faut être précis en jardinage:(lecteur pressé saute ce passage)
La ramure du pêcher, par exemple: reconnaître gourmand, rameau mixte, rameau chiffon, rameau à bois, bouquet de mai, oeil à bois, bouton à fleur...là me faut la photocopie et même ça ne suffit pas.

A ce jour d'ailleurs je suis encore tétanisée à l'idée de tailler les fruitiers, malgré toutes mes lectures et photocopies.Même pire, je me pose des problèmes que je n'avais pas avant.
Ouf, je crois que j'ai encore le temps car Bergeron, grosse Mignonne et Dauphine sont "bébés", (c'est comme si on se demandait quand on a un enfant de deux ans dans quel collège on va l'inscrire?...)

Le livre dont je vais vous parler aujourd'hui m'a tout de suite paru obligatoire à ramener à la maison pour le découvrir en paix.
Me souviens du titre et revois très bien la couverture,mais impossible de me rappeler le nom de l'auteur anglais; alors je tape le titre et bing, internet c'est pas mal quand même!
Voilà il s'agit de ce livre:

De tous ceux que j'ai lu en deux ans , je crois que c'est mon préféré.
















Par hasard aujourd'hui, en cherchant l'image de la couverture sur internet, ai trouvé un article sur Derek Jarman c'est ici (si vous voulez en savoir plus)
http://livres.lexpress.fr/critique.asp?idC=3271&idR=12&idTC=3&idG=8
(extrait de l'article de Loïc Staverides)
Enfer et paradis
"En décembre 1986, Derek Jarman découvre l'enfer et le paradis. L'enfer: sa maladie. Le paradis: une petite maison de pêcheur, dans le Kent, non loin de Dungeness. Planté entre un vieux phare et une centrale nucléaire, balayé par un vent de force 6, Prospect Cottage est une bicoque laquée noir aux fenêtres jaune citron. Il n'y a pas de jardin. Ici, officiellement, rien ne pousse."

Bon je n'arrive pas encore à créer des liens qui marche, chiedo scusa!
Je progresse de jour en jour mais parfois aussi, stupeur:
je régresse...En informatique c'est prouvé, en jardinage ça dépend, le reste c'est mes oignons.
Désolée je voudrais bien installer des fonctions indispensables à tout blog, mais je patauge.

Domani :
Crumble abricot-pêche-framboise-et rhubarbe.
Au zardin, trop de bon tue le bon?




jeudi 24 janvier 2008

Sans rien faire




Dans ce zardin, très sauvage et qui va le rester encore bien longtemps car:
-la configuration du terrain (boisé et en terrasse) évacue tous les plans trop sophistiqués (genre jardins avec pelouse et massif)
-je suis d'abord une contemplative doublée, d'une paresseuse,
-quand je me décide à faire quelque chose, cela prend toujours beaucoup plus de temps que je l'imaginais...
-j'aime l'idée de circuler dans un lieu (qui a déjà beaucoup d'attrait à mon goût) et de l'apprécier tel qu'il est sans vouloir tout démonter, tout retourner.
-je découvre à chaque visite des plantes pleines de santé, -vivaces- et qui ne demandent rien pour s'épanouir, juste de les sauver d'une trop grande initiative de "nettoyage"

dans ce zardin donc, se trouvaient sans rien faire:

des orpins, des lychnis (qu'on appelle aussi "coquelourde"), de la valériane et des gentils coquelicots.
Fin juin début juillet 2007, voici ce qui m'a paru délicieux à contempler:


Les lychnis ça se sème et grandit tout seul, peut fleurir jusqu'en novembre, un vrai plaisir!
Les graines minuscules, noires comme du café.
Les feuilles sont gris vert argenté et le pourpre des fleurs... implacable.
Pas de photos des orpins, ils sont "charnus" et de la famille des "sédums", ils virent du vert tendre au rouge rose ne craignent pas la sécheresse.
Les coquelicots sauvages -plus éphémères dans leur apparition que les lychnis- sont autant de bonnes surprises et je les préfère aux pavots d'orient provenant d'une jardinerie, puisque ceux là ont daigné fleurir!
Il y a bien d'autres fleurs sauvages mais je ne connais pas leur nom.
Evidemment il y a également des ronces, des pieds d'épines "noires" avec des piquants redoutables, des herbes qui collent avec des petits gratons pire que mille scratch et qui une fois aggripés à vos vêtements sont toujours là même si l'on se secoue bien.


Encore sans rien faire:
Regarder les chatons du châtaignier, les minuscules noisettes vertes.
Se demander d'où vient ce gros crapaud niché sous une marche d'un escalier de pierre.
Le soir il se déplace un peu.

mardi 22 janvier 2008

Premiers désirs : trous, binette et rateau

Je crois que j'ai planté en premier deux pieds de pivoines de
Chine"Amabilis" et Félix Crousse, en racine nue, au printemps 2006.

(A ce jour, j'attends la première floraison, il paraît que les pivoines sont looooongues à s'installer, peut-être en mai prochain?)

Suivi de deux rosiers, un, réputé "florissant de juin aux gelées" et un autre "couvre sol"nommé cascade blanche , choisi pour cet ajout "plante facile";
pas trop rassurée quand même, est-ce que j'ai mis au bon endroit, est-ce que ça va prendre...?
Et des pavots d'Orients, une acanthe, une armoise "Powis Castle", un pied de santoline.

lundi 21 janvier 2008

2006: premiers désirs, premières plantations

Voilà, on est déjà en 2008 et je ne sais plus quelle est la première plante à qui j'ai fait un joli trou, bien désherbé et tout et tout...
Alors que depuis 2005 je ne pense plus qu'aux arbres, aux fleurs, aux graines, au paillage, au compost, à des bassins pour récolter l'eau de pluie...Et la première plante???
Le romarin?
Le thym?
L'oubli devrait me revenir mais pas tout de suite, d'ailleurs on s'en moque.
Il faut dire que c'est vertigineux, le tourbillon d'envie et aussi apprendre à différer car ce n'est pas la saison de planter ou de commander telle ou telle plante, et le zardin n'est (hélas) pas toujours la priorité: d'abord on s'attaque à la rénovation de la maison de vigne.

Les pivoines?
L'hortensia?
Eh ben, je n'en sais plus rien!

Et de toutes façons il faut toujours débroussailler, nettoyer pour simplement circuler!


samedi 19 janvier 2008


Bienvenue au zardin!
Un lieu où flâner, suivre quelques aventures d'une apprentie jardinière...
Un coin à l'écart du bruit et de la fureur de notre planète .
Un coin où l'on se trouve bien.
Ce blog s'ouvre pour partager des questions, des images...des recettes...




mai 2005

Ma vie de citadine bascule, je rencontre Le zardin.
Ce lieu s'est dévoilé, au bout d'un vrai chemin:
















Plus fou, plus beau que dans tous mes rêves.
Je sais exactement au moment où je le découvre que ça va être une histoire extraordinaire.
Pour être sauvage, il l'est.
Avec des arbres, des murets de vieilles pierres moussues, des petits escaliers pour accéder à différentes terrasses.
Des hommes bien avant moi, ont modelé cette nature, autrefois on travaillait là, la vigne;
Il y en reste des pieds par ci par là.
Mais surtout beaucoup de chênes qui poussent partout.
Et des châtaigniers, des noisetiers, des fleurs sauvages, des genêts qui occupent de manière très anarchique différents niveaux du terrain. Petites fraises des bois...
Et bien d'autres plantes que j'apprendrai à connaître au fil des saisons.

Le châtaignier :